(Version française)
Nouvelle couleur, vraiment?
J'ai lu le texte que le comité de jugement prévoit d'envoyer à l'Assemblée générale de la WCF en rapport avec la reconnaissance prévue de la «nouvelle» couleur golden. Cette couleur, le golden shell (ny 12), est tellement "nouvelle" que le standard pour celui-ci a été créé bien avant les années 2000, recopié bêtement à partir du standard des chats Persans. Le long pelage des Persans leur permet de masquer en grande partie le motif tabby, de sorte que les Persan Golden Shell restent à ce jour génétiquement à motifs tabby sans exception : le motif tabby ne les empêche pas d'avoir l'air tipped. Savez-vous à quoi ressemblaient les premiers British golden shell ny 12? Mais à çà : un black golden spotted tabby d’intensité moyenne à sombre.
Ces fameux «ny 12» ne différaient du n 24 ( brown spotted tabby ) que par leur motif moins contrasté, leur sous-poil plus chaud et leurs yeux verts. Mais cela ne les a pas empêchés d'assister à des expositions, d'obtenir des notes élevées et de remporter des titres en couleur ny 12. Un proche parent du chat sur la photo, Witchwoods Lionheart, avec la même couleur ny 12, est Champion du monde de la WCF!
Lorsque, plus récemment dans les années 2010, des éleveurs ont réussi à faire littéralement l'impossible et à se rapprocher du standard qui leur était imposé, ayant obtenu du vrai golden tipped sur poils courts (comme l'exige le standard persan réécrit), la couleur ny 12 est soudainement devenue "nouvelle" et "non reconnue". La raison en était les zones éclaircies de la couleur des chats tipped, qui semblaient, à certains "experts" particulièrement doués, être indiscernables des tâches blanches, semblables aux gants du Birman. Et aucun argument raisonnable, aucune description détaillée et aucun test génétique ne pouvaient convaincre ces personnes du contraire.
Au début, la "non-reconnaissance" n'affectait que les représentants individuels des golden shell (et seulement les plus frappants et les plus spectaculaires, les plus extrêmes en clarté de couleur), puis s'est progressivement étendue à tous les chats modernes de la couleur ny 12. Les chats British de cette couleur ont cessé d'apparaître aux expositions de la WCF. Personne n'a cessé de travailler avec ces chats. Personne n'a cessé de les acheter. Personne n'a cessé de les admirer! Ils ont simplement arrêté d'aller en expositions félines WCF avec eux.
J'aimerais sincèrement beaucoup savoir qui parmi les dirigeants de la WCF est responsable de cette monstrueuse injustice. Cependant, pour l'instant, nous sommes invités à simplement accepter le fait et à supplier les dirigeants ignorants de descendre de leur piédestal et de reconnaître les golden shell, au moins sous la forme d'une nouvelle couleur avec un nouveau nom, un nouveau code et Dieu sait quoi d'autre de "nouveau"! Si seulement ils pouvaient revenir en expositions félines, ceux qui ont si facilement gagné dans les années 2000!
Or de lin extrême, autrement dit "extrem flaxen gold"
Commençons avec un nouveau nom. Il était difficile de trouver une option plus stupide que la proposition de "flaxen gold" ("or de lin") Premièrement, il n'y a rien de ressemblant au lin dans la couleur des golden shell modernes ( le lin, au cas où vous ne le sauriez pas, est "gris jaunâtre pâle" - si vous ne le croyez pas, demandez à Wikipédia et cherchez à la table des couleurs html ). Deuxièmement, la couleur "golden shell" ne s'est pas arrêtée en 2010, mais s'est activement développée, et aujourd'hui, il existe au moins deux directions opposées de travail avec elle, liées au degré de luminosité. Certains éleveurs s'orientent avec assurance vers le golden avec l'effet urajiro / contre-ombrage, une couleur qui rappelle la couleur des chiens Akita Inu.
D'autres éleveurs, au contraire, n'aiment pas l'effet urajiro, et ils ont essayé de s'en débarrasser, si possible, pour obtenir des chats dorés aux yeux verts entièrement colorés (c'est-à-dire ny 12 sans aucune des zones de clarté qui servaient de raison formelle à la non reconnaissance de cette couleur).
Les chats des deux types de British golden shell sont homozygotes pour l'allèle d'or wbBSH nouvellement découvert. Mais ni les Persans, ni les premiers British "golden shell" n'ont cet allèle ! Qui sait d'où cela vient ? Peut-être du même endroit d'où vient le tipping?
Quant à l'effet urajiro et à tous les degrés d'éclaircissement que l'on peut observer chez les golden shell, leur génétique est actuellement inconnue. Et il est peu probable qu'il soit possible de l'étudier dans un avenir proche, pour la raison unique qu'il se passe des choses bien plus importantes et bien plus intéressantes. En attendant, dans le document qui va être envoyé à l'Assemblée, c'est cette précision qui joue un rôle prépondérant. Pourquoi ? Pardi, parce que ces messieurs, par la faute desquels nos beaux golden shell sont actuellement disqualifiés en exposition ont fini par se sentir concernés. Et qu’on assiste à la mise en valeur de ce qu'ils essaient maintenant d'appeler "flaxen" (c’est-à-dire lin = gris jaunâtre pâle) afin de souligner qu'il ne s'agit pas de blanc, mais d'une sorte de "couleur lin" fort mystérieuse. Voici comment, par exemple, la couleur de la face interne des pattes d'un golden shell est décrite dans le texte, c'est-à-dire les endroits indiqués par des flèches sur les photos :
"La face interne des pattes va du lin chaud à une teinte de lin laiteuse-crémeuse très pâle" - Permettez-moi de vous rappeler à nouveau que le lin est "gris jaunâtre pâle". C'est-à-dire que le jury suggère que la direction de la WCF pense que ces zones ont une teinte allant de "gris jaunâtre pâle chaud" (c'est-à-dire à gauche, nous avons "gris jaunâtre pâle chaud", n'est-ce pas?), à "crème laiteux très pâle teinte gris jaunâtre" (oui, c'est ce que nous avons prétendument à droite). Du moins semble-t-il?
En fait, si quelqu'un a déjà eu un dessous de pattes "gris jaunâtre pâle", ce sont ces fameux " golden shell " originaux issus du croisement de chats British avec des Persans. Le voici du coup, ce côté de la patte d'un chat ny25, qui n'a pas l'allèle wbBSH ( son génotype est N/N )!
Soit dit en passant, un éclaircissement du dessus des pattes chez ces chats peut également se produire. Il est simplement moins visible, car il est recouvert d'un liseré ou d'un "coutil' noir sur le dessus et n'a pas l'air "blanchi", mais gris.
Et voici le chat ny 12 (aussi connu sous le nom de "Copper", homozygote pour le gène wbBSH): un dessus de pattes presque crème.
Et pour compléter le tableau - un chat hétérozygote pour wbBSH, BRI ny 11:
On voit le fantôme de la marque dite "crème" (intermédiaire entre le ny 25 et le ny 12 qualifié de copper).
J'ai une question piège: laquelle de ces pattes est la plus proche de la couleur "gris jaunâtre pâle"?
Le plus drôle, c'est qu'aucun des éleveurs de British golden shell n'a besoin de "flaxen gold " dans la couleur de ses chats. Car:
- Les amateurs d'Urajiro sont déterminés à s'orienter de manière décisive vers l'augmentation maximale du contraste des zones mises en évidence avec la génétique existante ( à la limite, il s'agit d'une couleur rouge-blanc vif ). Leur idéal n'a rien à voir avec un "gris jaunâtre pâle".
- Leurs adversaires, les éleveurs, qui, au contraire, ne veulent pas voir d'urajiro chez leurs chats, veulent obtenir les chats les plus lumineux, les plus rouges – rouge coloré le plus chaud et doré possible, pour une couleur génétiquement noire. Lequel est gris, lequel est jaunâtre ? Ils se dirigent non moins avec confiance vers le rouge.
Marie Abitbol, une généticienne qui a découvert le gène du golden et découvert que les golden shell des deux groupes précités sont également homozygotes avec ce gène, avec et sans urajio, appelle tout ce groupe de couleurs: cuivre (c’est-à-dire "copper"). Et ce serait mieux si le cuivre restait, même si cette option questionne sérieusement. Parce que : pourquoi diable cette couleur à l'origine dite «précieuse», «dorée» (c’est-à-dire golden) - et cela valait la peine de l'améliorer - , s’est soudainement transformée en cuivre, c’est-à-dire en «copper» ? Où est passé l'or? Est-ce qu’il s’est corrompu? A-t-il perdu de la valeur? S’est-il déprécié? En fait, c'est plutôt le contraire! Le gris auparavant sale, parfois même un peu «vert de gris jaunâtre «ou golden spotted, a finalement réussi à être lavé pour donner de l'or véritable et pur de la plus haute qualité! Comme pour l'or véritable, il peut avoir de nombreuses nuances : blanc, jaune, rouge, etc. Mais en même temps, il ne peut pas se transformer en un autre métal moins cher. Comparez à nouveau le "réel, traditionnel, classique, etc …" golden avec le soi-disant "cuivre" et répondez à une question simple: laquelle des deux options rend la plus or visuellement?
Le Sunshine chez le Sibérien
Après que Marie Abitbol ait découvert le gène golden wbBSH dans la race British Shorthair et Longhair, et qu'il se soit avéré être relativement similaire aux gènes wbSIB chez les chats Sibériens, les éleveurs de Sibériens se sont inquiétés. A la veille de l'Assemblée générale de la WCF, ils avaient une question compréhensible : finiront-ils par priver leur « nouvelle » couleur « sunshine » à la fois du nom et de l'encodage EMS ? En effet, il y a des motifs d'inquiétude, et ils sont considérables.
Pendant longtemps, la WCF a cru que les chats Sibériens, comme les chats Britsh, pouvaient présenter la couleur golden. Les chats Sibériens et British utilisaient le même codage - y - pour désigner cette couleur. Seuls les éleveurs de Sibériens ne se sont pas efforcés d'obtenir des golden shell - ils étaient assez satisfaits de travailler le golden avec des motifs tabby visibles et ils n'allaient pas transformer tout cet or en pourboire.
Fait intéressant, les Sibériens n'avaient pas de golden dans les autres fédérations. Il n'y avait que des brown tabby, n 22 (blotched) ou n 24 (spotted).
Tout comme dans la race British, le silver était élevé en parallèle du golden chez les Sibériens, et de la même manière, il n'était pas toujours de haute qualité et net - parfois, les chatons silver se sont avérés présenter du rufisme, ce qui était considéré comme un inconvénient. Les éleveurs voulaient "légitimer" le silver avec rufisme, et ils ont trouvé une solution : ils ont suggéré qu'il existe un type de golden si spécial qu’il interagit très intelligemment avec le silver : il n'est pas complètement supprimé par le silver ce qui aurait pour résultat de produire un chat silver pur, mais seulement à moitié, ce qui donne un chat bimétallique. Quel est ce type de golden? Si, si, il s’agit d’un or des plus brillants et de la plus haute qualité, voilà tout !
La raison pour laquelle il était nécessaire de donner à ce golden un nom distinct n'est pas encore tout à fait claire. D'une part, comme il n'y avait pas de golden chez les Sibériens, à l'exception de la WCF, les éleveurs avaient le droit de l'appeler comme ils voulaient, partant tous de la même ligne de départ en même temps. Ils ont peut-être aussi voulu souligner la différence d'origine entre l'or chez le British (obtenu par croisement avec les Persans), et avec l'or chez le Sibérien, qui n'a pas de sang Persan. D'une manière ou d'une autre, le golden pur chez le Sibérien était appelé "sunshine" et codé "u", c'est-à-dire qu'au lieu de ny 22 à 24, ces Sibériens sont devenus nu 22 à 24.
Sibériens sunshine and bimétalliques
Tous les éleveurs de Sibériens ne comprennent pas quel type de sunshine est apparu dans leur race et en quoi celui-ci diffère du golden. Et puisque la WCF n'a pas interdit la couleur golden chez les Sibériens, les chatons continuent d'être déclarés golden ( d'autant plus que peu de personnes ont fait faire des tests pour le wbSIB ).
En outre, beaucoup associent le sunshine avec le "bimétallique", ne comprenant pas la différence fondamentale. Bien qu'en fait, par définition, le bimétallique soit une combinaison de sunshine et de silver, et qu’une telle couleur devrait avoir un code ems nus 22 à 24 « . En fait, il ne s'agit que d'argent avec un fort rufisme, ce qui n'est pas difficile à obtenir si vous associez du silver avec du non-silver pendant longtemps et de manière persistante, et ne sélectionnez pas de silver de bonne qualité. Avec chacun de ces accouplements, le silver d'origine deviendra de plus en plus "sale", c’est-à-dire présentant du rufisme, et en même temps, peu importe que le chat ait l'allèle wb (SIB, SIBe ou BSH), cela n’y changera rien. En tant que personne qui "gâche" le silver de cette manière depuis longtemps, je peux même le prouver en montrant le golden que j'ai obtenu chez mes chats silver à la suite d'accouplements répétés silver hétérozygote: on obtient du silver avec un rufisme prononcé.
Étant donné que le code ys n'existe pas et que le concept de "bimétallique" n'est pas légalisé, ces chats de la race British sont désormais classés comme silver avec un défaut de couleur important.
Après avoir analysé un grand nombre d'échantillons de Sibériens golden parmi les plus chauds, non pas un, mais deux allèles "sunshine", wbSIB et wbeSIB, ont été identifiés. Et maintenant, il s'est avéré qu'il existe également un troisième allèle du même gène, wbBSH, qui est responsable du golden chez le British. Ce qui se produit ? Il s'avère que des variantes alléliques d'un même gène sont responsables des deux couleurs, censées être déclarées complètement différentes et sans rapport.
British sunshine
Et pour que le bonheur soit total, une couleur vraiment nouvelle et vraiment étrange, franchement différente de toute couleur connue auparavant, est apparue dans la race British. La version la plus belle et la plus recherchée de cette couleur ressemble à un or très lumineux, presque blanc.
Des études génétiques ont montré que les chats de cette couleur, comme les British golden shell ny 12, sont homozygotes pour l'allèle wbBSH. Mais évidemment, ils ont quelque chose d'autre, un ou plusieurs gènes, non alléliques à wbBSH, qui font que leur couleur n'est pas l'habituel ny 12, mais est profondément différente, et a vraiment besoin d'un nouveau nom. Comme un péché originel, cette couleur ressemblait tellement à la lumière du soleil sur la neige que lorsque les éleveurs de British Shorthair et Longhair, à la suite des éleveurs de Sibériens, l'ont appelé eux-aussi sunshine, c'est ce vocable qui s’est en quelque sorte immédiatement imposé.
Il en résulta une sorte de confusion qui n'a sans doute jamais existé dans toute l'histoire de la félinologie: les éleveurs confondent parfois golden shell, sunshine et bimétalliques, British et Sibériens. De plus, toute cette terminologie est semi-officielle, ce qui signifie qu'à tout moment n'importe lequel des noms établis peut être remplacé par un nouveau, tiré du chapeau. Par exemple, ce même "or de lin" ou "flaxen gold", que le MFA et l'ICU se sont déjà empressés de reconnaître pour désigner un groupe de couleurs golden avec un effet urajiro (contre-ombré) - bien que les éleveurs aient depuis longtemps et systématiquement appelés les chats avec effet urajiro "Akitas" et rien d'autre).
De ce fait, des incidents surviennent de temps à autre. Par exemple, une fois, lorsqu'une annonce concernant un séminaire dédié à la nouvelle couleur "or blanc" a été postée sur FB, tous ceux qui s'intéressaient au British Sunshine se sont précipités pour s'y inscrire. Après tout, qui, si ce n'est le Sunshine, peut être qualifié d' "or blanc" ? Imaginez la perplexité et la déception lorsqu'il s'est avéré que le séminaire ne porterait pas du tout sur eux, mais sur les golden shell avec urajiro - ces mêmes "Akitas" dont les éleveurs avaient si longtemps discuté entre eux avec tant de détails qu'ils auraient bien pu tenir un séminaire eux-mêmes !
À cause du British sunshine, beaucoup ne comprenaient même pas ce que signifiait la découverte de l'allèle wbBSH dans la race British. Alors que la WCF a 20 ans de retard pour essayer de déterminer la couleur golden shell, les éleveurs sont depuis longtemps occupés à résoudre un nouveau problème : comment distinguer le British sunshine du British silver présentant un fort rufisme ? C'est cette réponse qu'ils attendaient de Marie Abitbol, qui à cette époque s'occupait de l'étude du golden, et pas du tout du silver ou du sunshine chez le British. Le fait que le même mot "sunshine" se réfère à deux phénomènes complètement différents - l'un dans la race British, l'autre dans la race Sibérien, ainsi que l'absence d'une définition claire du concept de "bimétallique", y ont également contribué. Beaucoup ne comprennent tout simplement pas qui est qui et, dans l'ensemble, il n'y a personne pour leur expliquer la différence.
Eh bien, si ce n'est pas nous, alors qui ? Apportons enfin de la clarté aux "nouvelles" couleurs chez le chat Sibérien et chez le chat British. Trions-les et organisons-les. Commençons par les fondements génétiques que nous connaissons.
Nous avons la série allélique Wb, où 3 allèles mutants ont été identifiés : deux sibériens (wbSIB et wbeSIB) et un britannique (wbBSH). Il n'est pas tout à fait exact de dire que chacun d'eux est hérité de manière récessive : au contraire, ces allèles se comportent de manière semi-dominante par rapport à l'allèle de type sauvage et ont une expression variable. Cela signifie que leur action ne se manifeste pas seulement dans les phénotypes des homozygotes pour ces allèles, mais aussi chez les hétérozygotes, bien qu'à des degrés divers. Je vais illustrer par l'exemple de deux hétérozygotes pour wbBSH, dont l'un a moins d'eumélanine sur ses pattes, et l'autre en a plus (les deux ont respectivement la couleur ny 11):
Pattes de deux chats British ny 11 - plus claires et plus foncées; dans le premier cas, l'expression de wbBSH est légèrement supérieure, dans le second cas, légèrement inférieure. La différence peut en fait être encore plus prononcée.
Encore une fois, veuillez noter que le blanchiment du dessus des pattes survient chez tout le monde : chez les homozygotes, les hétérozygotes et chez les chats dorés de type sauvage. La différence réside uniquement dans la quantité de pigment noir. Nous réduisons le gris ou le noir produit - nous obtenons un golden shell ny 12 doré brillant avec ses pattes "blanches" caractéristiques. Au contraire, nous augmentons le gris ou le noir - nous obtenons des pattes sombres et grises ny 25 et d'autres comme lui.
Les allèles mutants de la série Wb «rongent» l'eumélanine, partant de la racine et atteignant parfois la pointe du cheveu. Il n'est pas tout à fait clair à quel stade cela se produit : en particulier, parmi les chatons porteurs de wbBSH et homozygotes pour cela, il y a ceux qui naissent sombres puis éclaircissent, et ceux qui naissent immédiatement avec la couleur finie, ny 12 ou ny 11.
Les allèles de la série Wb ont fait une percée dans le développement des couleurs golden à la fois dans la race British et dans la race Sibérienne. Grâce à ces allèles, des chats lumineux, spectaculaires, vraiment dorés, sont apparus ici et là ( et non gris-jaune avec des nez couleur brique, comme c'était le cas dans les années 2000 ). Cependant, comme pour la race Sibérienne, d'autres systèmes, non WCF, n'ont jamais reconnu ces races de robe grise-jaune comme du golden. Ils étaient toujours brown là-bas, et théoriquement ils auraient pu rester brown. Soit dit en passant, la comparaison de l'or avec le " brown chaud " à cette époque était très fréquente, ce qui n'est pas du tout surprenant.
Essayons donc de rationaliser ce qui a été dit et de lister les couleurs que nous avons aujourd'hui, en indiquant le génotype. Ajoutons-y les encodages actuellement acceptés.
1. British and Sibériens " classic gold " – à motifs tabby, ticked, shaded ou shell
Phénotypiquement, il s'agit du même golden terne, jaune-gris avec un motif prononcé ou présentant un ticking franc, aux yeux verts. Les chats British l'ont obtenu des Persans, les chats Sibériens l'ont eu dès le début. Pour les éleveurs de British, une telle acquisition, en théorie, aurait dû être une grosse déception : les poils courts se sont avérés complètement différents de ce à quoi ils ressemblaient chez les Persans. Quant à savoir comment cela est hérité - Dieu seul le sait. C'est un peu polygénique. Un chaton est plus chaud, un autre est plus froid ; marron chaud, marron froid...
Je soupçonne qu'aujourd'hui il n'y ait guère de fans de cette couleur parmi les éleveurs de British ; et que chez les Sibériens, ils sont périodiquement convertis en bruns ordinaires ( ce qu'ils sont en fait ).
- Les tests génétiques de ces chats pour les résultats wb en N/N
Code - y (12 à 25).
(En effet, en BRI ny 12 en 2000, nous n'avions que ceux-là. Bien que vraiment très peu de gens les aient enregistrés comme ny 12 - en gros, ils sont tous allés aux expositions félines de la WCF en tant que ny 11 ( c’est-à-dire golden shaded ) et y ont collecté des titres et des Best. Certains pensent qu'ils sont en augmentation désormais, prouvant leur supériorité sur les golden shell modernes, et qu’ils seront très probablement disqualifiés pour avoir des dessus de pattes "blancs")!!!
2. Sunshine chez le Sibérien
Les chats golden chaud de la race Sibérienne ont été nommés " sunshine " (et il est nécessaire de préciser que ce n'est que chez les Sibériens). Il existe aujourd'hui deux types de sunshine chez le Sibérien, des foncés et des plus clairs, ils sont déterminés par deux allèles différents du même gène :
- wbSIB – regular sunshine
- wbeSIB – extreme sunshine
Code - u (21 à 24).
3. Bimétallique chez le Sibérien
Il s'agit d'un Siberian Sunshine avec un gène silver, la couleur résulte d'une interaction non allélique de wbSIB (wbeSIB) avec le gène inhibiteur (I). En fait, du silver avec un fort rufisme, et toujours avec le gène wbSIB ou wbeSIB, car on pense que ce n'est qu'en interagissant avec le sunshine qu'un bimétallique peut être obtenu. L'or "classique" n'a pas été voté.
Le code est : us (21 à 24).
4. British golden shell
Il y a un minimum d'eumélanine dans la couleur, les zones claires sont caractéristiques (mais pas obligatoires).
- Homozygote pour l'allèle wbBSH.
Selon le degré de chaleur, celui-ci est divisé en sous-types suivants :
- Akita – golden shell avec effet contre-ombré ( urajiro )
- Golden shell - doré sans effet de contre-jour
Chacun de ces sous-types, à son tour, peut être divisé en génétiquement ticked, génétiquement spotted et génétiquement blotched. Sur la photo, un British golden génétiquement spotted. Avec contre-ombrage ou pas ? Telle est la question. Ma réponse est "non", c'est normalement "coloré".
Codage? Ne demandez même pas. C'est effrayant d'imaginer ce que la WCF proposera ici. Initialement, tous les éléments ci-dessus étaient codés y 12, une exception était généralement faite pour les golden shell génétiquement blotched : ils étaient, quoi qu'il en soit, désignés comme y 22. Ensuite, ils ont tous été déclarés "nouvelle couleur" et "non reconnus". Pourquoi? : "Parce que tu ne peux pas être si belle dans ce monde", selon une chanson russe.
5. British golden shaded
La couleur est plus lumineuse que chez les chats golden de type sauvage, plus proche de la pointe, mais en comparaison avec les golden shell, il y a plus d'eumélanine en couleur et en général elle est plus foncée.
- Hétérozygote pour l'allèle wbBSH.
Il est divisé en les mêmes sous-types que le golden shell ( génétiquement ticked sur la photo). En l'absence de test génétique, il peut être difficile de distinguer le golden shaded du golden shell, et du golden à motifs tabby visibles ou ticked. Habituellement, les éleveurs vérifient d'abord les jarrets : pas de noir : c’est du shell, présence de noir - c’est du shaded.
Code d'origine - y 11, exception pour les blotched tabby: y 22.
6. Le sunshine chez le British
Les sunshine naissent de deux chats golden et ressemblent à du silver à des degrés divers ( plus ou moins ). Sur cette base ( similitude avec le silver ), ils peuvent également être divisés en plusieurs sous-types :
- La version la plus populaire et aimée du Sunshine est la couleur uniforme, qui s'épanouit en or pâle avec l'âge et est la moins similaire au silver. Homozygote pour wbBSH + quelque chose d'autre qui transforme un tel chat golden shell classique en sunshine.
- Sunshine qui est phénotypiquement indiscernable du silver, avec ou sans rufisme. Quelques échantillons de ces chats ( qui ressemblaient à des ns 11 et des ns 25 ) ont été testés pour wbBSH et le résultat était N/N. Pas assez d'informations pour tirer des conclusions.
- Sunshine qui ressemble à silver ticked, mais qui en diffère fondamentalement par une bande basale noire. Nous attendons des échantillons pour la recherche.
Il est extrêmement intéressant que parmi les British Sunshine, qui ressemblent phénotypiquement au silver, ce silver n'est jamais " ns 12 ". Tous les chatons nés de deux chats British sunshine sont soit " pseudo-argentés " avec un reflet rougeâtre ( rufisme ), qui peut même éventuellement s'épanouir en or ( mais un or pâle ), soit phénotypiquement en silver - shaded et ticked ( mais jamais chinchilla ). Cela devra être considéré très sérieusement.
Il n'y a pas d'encodage. Cependant, il n'y a pas de certitude avec la couleur elle-même : à quelle variante attribuer l'encodage ? Et si le Sunshine était toujours une couleur argentée modifiée, et pas du tout dorée ?
7. British Bimétallique
Chat British silver avec un fort rufisme. Vraisemblablement, cela peut se distinguer du sunshine du British pour son incapacité à s'épanouir en or pâle : le rapport des zones argentées aux zones présentant des reflets roussâtres dans le bimétallique est pratiquement inchangé avec l'âge, restant constant.
Tous mes chats silver et qui présentent un fort degré de rufisme sont N/N (ne portent pas l'allèle wbBSH). Par conséquent, l'hypothèse des éleveurs de Sibériens sur une certaine " nouvelle couleur de sunshine ", qui, contrairement au golden ordinaire, n'est pas occultée par le silver, mais qui le traverse, ne peut être confirmée par ma propre expérience. Mes chats avec rufisme, à la fois avant et maintenant, se moquent bien du golden à mélanger avec du silver - " nouveau " ou " ancien ". Si vous le souhaitez, le rufisme peut également être ajouté à l'aide d'un brown chaud aux yeux orange.
Il n'y a pas de code.
8. Urajiro (contre-ombrage)
Ce n'est pas une couleur indépendante, mais un motif de couleur. C'est en raison du contre-ombrage - éclaircissement dorso-ventral, particulièrement prononcé dans les couleurs dorées - que l'histoire des golden shell " non reconnus " a commencé. Pour une raison quelconque, cela n'a pas affecté les autres races et couleurs.
L'effet de contre-ombrage est caractéristique de nombreuses races, pas seulement britanniques et sibériennes. Comment il est hérité nous est inconnu. Le gène qui en est responsable est inconnu. On ne sait pas à partir de quel moment la partie « colorée » se termine et le " contre-ombrage " commence. Il n'y a pas d'encodage pour cela dans le système WCF, bien qu'il y ait déjà des tentatives d'attribution de codes à d'autres effets similaires. Par exemple, pour le karpati et le roan ( couleur rouanne ) chez le Lykoi, ceux-ci se voient attribuer les codes 28 et 29, respectivement. Parmi les encodages disponibles de ce type, seul le nombre 27 est resté libre. Dans ce cas, il serait logique de penser qu’il est disponible pour le contre-ombrage ? Bien que " 27 " semblera très étrange à côté des codes de 22 à 25, les codes employés pour les motifs tabby et le ticking.
Le système russe WFA a officiellement reconnu l'effet urajiro / contre-ombrage pour tous les types de couleurs dorées. Mais il s'est empressé de lui donner le code "u" - le même code qui désigne le soleil sibérien. Le golden shell Urajiro ( akita ) est désormais codé nyu 12 dans le système WFA. Urajiro - contre-ombrage.
Conclusion
Ainsi, lors de l'Assemblée générale de la WCF, la première chose à faire serait de décider non seulement quelle lettre choisir, mais quoi désigner avec cette lettre. Nous aurions besoin de savoir :
1. Quelles types de couleurs sont déterminées par les allèles de la série Wb - golden, sunshine ou autre chose ?
S'il est golden, que faut-il considérer comme du golden issu du Persan, dans lequel ces allèles ne sont pas présents ? Si il s’agit de sunshine, alors comment appelle-t-on le golden traditionnel des Sibériens et des British ? Si c'est quelque chose de nouveau, en quoi est-ce différent du golden et du sunshine ?
Ma suggestion est de considérer toutes ces couleurs comme golden et de ne pas créer inutilement de nouvelles entités. Les éleveurs ont reçu le standard de couleur golden - ils ont commencé à aller dans cette direction et ont réussi : au lieu de brown / jaunâtre vert de gris, ils ont obtenu du golden tipped pur, confirmant l'hypothèse de l'existence du gène de la wide band (bande large) "autorisant l’épanouissement du golden" , et ont permis le développement d'un test pour ce gène. Quel est le problème avec cela ? Pourquoi toutes ces nouvelles appellations?
2. Est-il judicieux d'entrer un code séparé pour l'effet urajiro / contre-ombrage ?
Si oui, pour quelles couleurs et quelles races ?
Ma suggestion est : oui, introduisez-la d'abord pour les British golden shell, et tout le reste peut attendre ( et qu’aucun ne soit disqualifié aux expositions félines pour cause d’urajiro effect ). Et ne vous tourmentez pas trop longtemps sur le choix des lettres. N'importe laquelle fera l'affaire. Il vaut mieux que le codage coïncide structurellement avec la variante de type "nyl" ( c’est-à-dire black golden light ) déjà reconnue par plusieurs systèmes.
3. Faut-il reconnaître les bimétalliques ( silver avec rufisme ) et dans quelles races? Si oui, comment les distinguez-vous du British Sunshine?
Jusqu'à présent, seuls les éleveurs de Sibériens ont exprimé leur intérêt pour une telle reconnaissance. Les éleveurs de chats British s'intéressent uniquement au premier type de sunshine à reflets dorés de miel et de lait, mais ils ne s'intéressent pas du tout au silver classique avec rufisme, qui a traditionnellement été perçu négativement et le demeure.
En tant qu'éleveur de British, je suis plus préoccupée non pas par l'acceptation des bimétalliques, mais par leur différenciation des sunshine ( British, donc ). Et laissez les éleveurs de Sibériens décider eux-mêmes si leur race a besoin d'une telle couleur et à quoi elle devrait ressembler.
4. Le British Sunshine doit-il être reconnu?
Cette couleur particulière promet de devenir très populaire. Sa génétique est encore inconnue, mais l'idée d'un phénotype idéal a presque pris forme.
Une reconnaissance préalable ne ferait pas de mal. J'aimerais voir ces chats lors d'expositions – pas seulement sur des photos, mais aussi " en vrai ". Dans leur cas, il s’agit d’un point très important : déjà que la couleur golden est difficile à photographier telle quelle ; le sunshine chez le British, lui, est quasiment impossible à restituer fidèlement sur photos.
Auteur, Elizaveta Lipovenko – Chatterie Ermine Trace, Russie
(avec son aimable autorisation )
Traduction française, Claire Mignonneau – Chatterie d’Ombre et de Lumière, France
Lien vers la version originale russe:
Lien vers la version anglaise (traduit du russe par Sarah Hartwell):
Toute reproduction de cette publication est possible à condition de la recopier dans son intégralité, ce dernier paragraphe compris.