Найти в Дзене
Psychologie moderne

"Tu me fais peur, je ne t'aime pas !" - Quand le sentiment de menace et de peur conduit à des préjugés. Partie deux.

  • La théorie de la menace intégrée comme approche explicative : une application à la dévaluation observée des concitoyens musulmans en Allemagne.

Le modèle présenté par Stephan et Kollegen (2000) sera appliqué au cas de discrimination croissante à l'égard des citoyens musulmans après le 11 septembre. Cela permettra de mieux classer les résultats des travaux empiriques présentés et d'envisager de manière différenciée le lien possible entre la menace terroriste et la dévaluation des musulmans. La Théorie Intégrée des Menaces, avec sa structure en trois parties (conditions préalables, menaces et conséquences), permet un examen complexe de la situation et pas seulement de simples connexions " si alors " qui ont été propagées jusqu'ici par les médias sur ce sujet.

Quatre aspects de la menace sont à l'origine d'attitudes négatives à l'égard de nos concitoyens musulmans

Stephan et ses collègues (2000) distinguent quatre aspects de la menace que les gens peuvent percevoir mais ne doivent pas nécessairement être objectifs : D'une part, il s'agit d'une menace réaliste. Cela inclut toute menace perçue à l'existence du groupe en relation avec son bien-être physique, matériel et économique. La menace réaliste découle souvent, mais pas exclusivement, d'une concurrence perçue pour des biens rares comme les emplois et le pouvoir ou d'objectifs différents. En ce qui concerne les musulmans vivant en Allemagne, la menace réaliste pourrait être perçue par la possibilité d'attaques futures - c'est-à-dire en ce qui concerne le bien-être physique - ou en raison de la concurrence des experts pour l'emploi - en matière de bien-être économique.

La menace symbolique est le deuxième aspect que les auteurs définissent. Elle découle de conflits perçus entre les valeurs, les normes, les croyances et les visions du monde de différents groupes. Ici, les débats sur un "choc des cultures" entre le monde islamique et le monde occidental ou chrétien indiquent une expérience mutuelle de la menace. En Europe, la construction de mosquées et de foulards par les enseignants et le paternalisme perçu par les femmes sont discutés ; dans les pays musulmans, on craint une "occidentalisation" de la société, qui est presque assimilée à un déclin des valeurs. Dans les deux cas, on critique ce qui distingue l'autre groupe de ses propres normes et valeurs. Peut-être aussi parce qu'on craint que ces fondements de la coexistence d'une communauté soient menacés par la présence ou l'influence des autres. Le fondamentalisme religieux dans cette relation est associé à la conquête et à la haine de tout ce qui est " occidental " (Hippler & Lueg, 1995).

Stephan et ses collègues (2000) postulent que l'anxiété intergroupe est le troisième aspect de la menace perçue. L'anxiété intergroupe correspond à un sentiment de malaise et de manque de légèreté lorsque des membres de groupes étrangers sont présents. Il s'agit d'un sentiment de menace dans des situations d'interaction entre groupes, où l'on s'attend à quatre conséquences différentes : a) des conséquences négatives sur la perception de soi, comme le rejet ou un sentiment de gêne (Stephan et coll., 2002), b) des conséquences négatives du comportement (à exploiter ou à blesser physiquement) etс., des évaluations négatives des membres des autres ou d) de leur propre groupe (Stephan et Renfro, 2002).

https://pixabay.com/ru/vectors/%D1%87%D0%B5%D1%80%D0%B5%D0%BF-%D0%B3%D0%BE%D0%BB%D0%BE%D0%B2%D0%B0-%D0%B0%D0%BD%D0%BD%D0%BE%D1%82%D0%B0%D1%86%D0%B8%D1%8F-%D0%B8%D1%81%D0%BA%D1%83%D1%81%D1%81%D1%82%D0%B2%D0%BE-3244101/
https://pixabay.com/ru/vectors/%D1%87%D0%B5%D1%80%D0%B5%D0%BF-%D0%B3%D0%BE%D0%BB%D0%BE%D0%B2%D0%B0-%D0%B0%D0%BD%D0%BD%D0%BE%D1%82%D0%B0%D1%86%D0%B8%D1%8F-%D0%B8%D1%81%D0%BA%D1%83%D1%81%D1%81%D1%82%D0%B2%D0%BE-3244101/

Les stéréotypes négatifs en tant que quatrième aspect de la menace vécue correspondent à des attentes négatives, conflictuelles et désagréables de la part de groupes étrangers et surtout de la façon de les gérer. Ces attentes s'accompagnent d'émotions négatives, telles que la colère et la gêne, qui renforcent les attitudes négatives envers les groupes étrangers (Riek und Kollegen, 2006). Tophoven (1991, dans : Hippler & Lueg, 1995) résume ainsi les stéréotypes négatifs des Européens de l'Ouest envers les musulmans : "La terreur et la mosquée sont étroitement liées". (S. 132). Les recherches de Johnson (1992) ont confirmé que les musulmans sont considérés comme peu fiables, non civilisés et terroristes ou partisans du terrorisme. Ils continuent d'être considérés comme intolérants et violents (Brettfeld & Wetzels, 2007). Selon Hippler et Lueg (1995), l'image de l'Islam est souvent marquée par l'agressivité, le fanatisme, l'irrationalité, la régression médiévale et l'antipathie envers les femmes. Les attributs démocratiques sont rarement attribués aux pays islamiques et à leurs habitants, mais sont considérés comme un " lieu d'instabilité " et le siège d'une " unité chaotique " (Adam, & Jennik, 1997, p. 12). Ces stéréotypes négatifs façonnent les attentes des Allemands à l'égard des musulmans et de la rencontre avec les musulmans.

La suite devrait être.... https://zen.yandex.ru/media/id/5d653216bd45c000ad9d623c/tu-me-fais-peur-je-ne-taime-pas--quand-le-sentiment-de-menace-et-de-peur-conduit--des-prjugs-finale-5d94383a118d7f00b0de21a0