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Ivan Vish.

Vor drei Jahren fand ich mein Leben heute wieder............... (Erster Teil)

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Aujourd’hui, je fête avec beaucoup d'émotions, d'humilité et de gratitude le troisième anniversaire de ma greffe de foie… !! 3 ans déjà… Je me souviens comme si c’était hier de cette dernière semaine avant que ce précieux foie arrive… J’étais si fatiguée, si perdue intérieurement par rapport à ma propre vie et à son avenir plus qu’incertain, mais en même temps j’étais si sereine face à cette mort que je sentais imminente… Si le foie n’était pas arrivé en ce 8e jour du mois de mai 2010, je ne serais plus là pour vous écrire ces lignes… Les médecins ne me donnaient guère plus d’une semaine à vivre à ce moment… Est-ce que je réalise pleinement avoir passé si près ? À vrai dire, je ne crois pas le réaliser pleinement, même encore aujourd'hui… J’imagine qu’il est normal, habituel, d’avoir de la difficulté à concevoir pleinement sa propre finitude… Mais aie-je été en mesure, chaque jour depuis, d’apprécier cette seconde chance que la vie m’a offerte… ? Ma réponse va peut-être vous sembler d’abord étrange et négative… Si c’est le cas, il est important de me lire jusqu’au bout… hihi !

Je me souviens au cours des dernières années avoir dit à mes proches… "C’est bien beau la vie, mais pas à quel prix et dans quelle condition… !". Qu’on me comprenne bien, je suis une personne qui adore la vie en général, qui mord dedans à pleines dents quand je le peux (et le veux!!) et qui est protectrice au maximum de tout ce qui existe, est vivant, etc. Par contre, pour être parfaitement honnête, il m’est arrivé certaines journées lors de ces trois dernières années où je traversais des périodes encore difficiles côté santé, de me poser la question à savoir si j’avais encore le goût, la force et l’énergie de poursuivre le combat ou s’il était acceptable à ce moment-ci, enfin, de tout arrêter et de me reposer… J’ai eu le goût d’abandonner, ooooh que oui !!! J’ai dont voulu par moments que ces souffrances, non seulement physiques, mais aussi psychologiques, cessent enfin… Certaines journées j’aurais voulu n’être qu’une âme qui virevolte au gré du vent, une âme libre de ce corps parfois si lourd et encombrant pour pouvoir aller visiter les nuages, les étoiles, les planètes… J’en ai rêvé de tout laisser tomber… De cesser de manger parce que par moments c’était devenu si difficile, de cesser mes traitements et toutes ces pilules parce que j’en avais assez de voir mon état se détériorer malgré mes efforts, de cesser mes exercices de réhabilitation parce que mes douleurs me rappelaient combien j’étais en vie… ooh oui je l’étais en vie, mais était-ce cette vie post-greffe que j’imaginais ? Non, pas eactement... hihi !! Je me rappelle d'ailleurs que pendant cette attente d’un nouveau foie, je croyais qu’aussitôt greffée, je gambaderais avec mon chien dans les parcs… !! Je croyais être suffisamment en forme pour pouvoir courir à nouveau, nager, danser, chanter, voyager… !! Tout serait possible après la greffe ! Or, il en aura été autrement et c’est correct aussi parce que j’ai appris et j’apprends toujours beaucoup de ces défis… Mais aujourd’hui je réalise que ça a été une sacrée chance que j’aie eu cette image irréaliste de moi après la greffe parce que ça m’a permis de supporter le chemin pour m’y rendre en ayant l’espoir et le rêve d’une vie meilleure…

Oooh oui, mes proches savent que j’ai eu envie par moments de laisser la maladie gagner, mais je n’aurais jamais posé volontairement de gestes irréparables… C’est important pour moi de souligner ce point… Non pas parce que je juge négativement les personnes qui en arrivent à faire ce choix, ooh non, c’est la dernière chose dont ils ont besoin de se faire juger… J’ai énormément de compassion pour la souffrance des gens. Je pense que lorsque ces idées nous traversent l’esprit, nous devons avoir l’humilité d’aller chercher de l’aide, de lire sur le sujet, de réaliser que nous ne sommes pas seuls à souffrir ainsi… La raison pour laquelle je n’ai pas fait ce choix est plutôt simple, je crois et sens profondément en moi qu’une âme qui souffre souffrira encore même si le corps physique rend les armes…