La mode est présentée comme une activité superficielle, d'une grande importance dans l'économie mondiale et avec un grand intérêt pour l'esthétique, elle représente l'orgie de l'apparence, le culte de la figure et du regard, comme piliers d'une nouvelle religion appelée mode.
Mais cette perception contribue à la mauvaise utilisation et au plaisir de la mode, ce qui entraîne des problèmes tant au niveau personnel que social qui influencent directement la perception de notre propre identité et la façon dont nous interagissons avec les autres et l'environnement. De plus, cette idée représente à peine la surface d'une discipline artistique capable de procurer plaisir et bien-être, et qui représente une opportunité de loisir et de divertissement. En même temps, la mode nous permet d'apprendre à utiliser un nouveau langage qui contribue à une meilleure connaissance de soi et favorise l'expression de l'identité, influençant notamment et de manière décisive notre mode de vie, puisqu'elle est capable de mettre en mouvement des processus personnels qui favorisent notre développement personnel et social.
Les clés d'une utilisation adéquate et saine de la mode sont de placer l'individu comme axe et centre des expériences de mode, comme le propose la théorie des loisirs humanistes, dont l'objectif fondamental est de procurer le bien-être et de contribuer au développement humain. De même, il est jugé nécessaire que le processus d'imitation, si important dans la configuration de l'identité, aille de pair avec l'éducation et la compréhension des contextes et de la beauté, ce qui est beaucoup plus que ce que l'industrie de la mode insiste pour imposer. Il faut aussi mettre fin aux idéaux de beauté imposés comme une façon de valoriser les personnes afin de valoriser et d'améliorer l'estime de soi, ainsi qu'apprendre à vivre des expériences esthétiques qui sont bien plus que l'expérience de la beauté, car elles représentent une forme de connaissance sensorielle et émotionnelle, ces expériences liées à la mode doivent être un moyen où chacun trouve sa voix et son bonheur en vivant dans un monde dont il se sent partie.
Cette réflexion théorique vise à fournir un modèle d'expérience de la mode qui a un impact positif sur les processus de construction identitaire. Pour ce faire, il faudra conceptualiser la mode comme une industrie culturelle et créative ; elle est donc définie comme un phénomène capable d'intégrer les dimensions économiques et culturelles et d'influencer de manière significative nos perceptions, nos habitudes et nos identités. En outre, il traite de l'importance de la construction identitaire dans le développement personnel et social ainsi que des défis et des menaces auxquels elle est confrontée. En conclusion, cet article présente une interprétation novatrice et enrichissante de la théorie humaniste des loisirs qui appuiera un modèle d'expérimentation de la mode par le loisir qui apporte des bénéfices et des solutions aux problèmes générés par l'industrie en matière de construction identitaire.
Autonyme Lémure - Des expériences de loisirs satisfaisantes et gratuites avec un bénéfice en soi. C'est le loisir désintéressé du point de vue économique. Elle permet l'épanouissement personnel et la qualité de vie.
La mode comme élément d'expression personnelle et de langage esthétique, mais aussi comme expérience esthétique créative et récréative.
Le jeu du déguisement et l'utilisation quotidienne des vêtements.
La mode comme art. Expositions de mode dans les musées et galeries.
Loisirs Exotérique - La pratique est un moyen d'atteindre un autre but. Les activités de loisirs peuvent être une façon de travailler, de négocier, de se mettre en relation, d'éduquer et les loisirs sont un moyen de les réaliser.
Activités qui produisent des expériences et des loisirs satisfaisants, mais qui sont un moyen de réaliser la vente :
Défilés de mode. Salles d'exposition et vitrines.
Absence de loisirs - C'est le manque de loisirs. C'est perçu comme un mauvais moment sans obligations. Un temps vide plein d'ennui. Ce n'est pas un loisir négatif du point de vue social mais du point de vue personnel. Lorsque la mode n'a aucun intérêt culturel ou personnel et que sa langue et ses ressources ne sont pas maîtrisées.
Loisirs nuisibles - Ce sont les expériences de loisirs déficients. Ils manquent d'aspects essentiels dans les loisirs autotéliques (liberté, satisfaction). Cela a des conséquences sociales et personnelles négatives.
Expériences de mode extrêmes dérivées en :
Consommation compulsive, troubles alimentaires et psychologiques.
Cette réflexion théorique vise à fournir un modèle d'expérience de la mode qui a un impact positif sur les processus de construction identitaire. Pour ce faire, il faudra conceptualiser la mode comme une industrie culturelle et créative ; elle est donc définie comme un phénomène capable d'intégrer les dimensions économiques et culturelles et d'influencer de manière significative nos perceptions, nos habitudes et nos identités.