Le côté interactif de la communication est un terme conventionnel qui signifie la caractéristique des composantes de la communication liées à l'interaction des personnes, l'organisation directe de leurs activités communes. Les objectifs de la communication reflètent les besoins de l'activité commune des gens. La communication devrait toujours impliquer un résultat en changeant le comportement et les activités d'autres personnes. Ici, la communication agit comme une interaction interpersonnelle, c'est-à-dire un ensemble de connexions et d'influences mutuelles de personnes formées dans leur activité commune. L'interaction interpersonnelle est une séquence de réactions des gens aux actions des uns et des autres développées au fil du temps : l'action d'un individu A qui modifie le comportement d'un individu B provoque des réponses de ce dernier, qui, à leur tour, affectent le comportement d'un A.
L'activité conjointe et la communication ont lieu dans les conditions de contrôle social sur la base de normes sociales de comportements acceptés dans la société, qui régulent l'interaction et les relations mutuelles des personnes et forment un système spécifique. Leur violation inclut des mécanismes de contrôle social, permettant de corriger les comportements qui s'écartent de la norme. L'existence et l'acceptation de normes de comportement est prouvée par la réaction sans ambiguïté des gens de l'entourage à l'acte d'une personne différente du comportement des autres. L'éventail des normes sociales est extrêmement large : des exemples de comportements qui répondent aux exigences de la discipline de travail, du devoir militaire, du patriotisme et des règles de politesse.
L'appel des gens aux normes sociales les rend responsables de leur comportement, leur permet de réguler leurs actions et leurs actes, les considérant comme correspondant ou non conformes à ces normes. En se concentrant sur les normes, une personne met en corrélation les formes de son comportement avec les normes, sélectionne celles qui sont nécessaires et règle ainsi ses relations avec les autres personnes. Le contrôle social dans les processus d'interaction s'effectue en accord avec le répertoire des rôles "joués" par la communication des personnes. En psychologie, le rôle est compris comme un modèle de comportement normativement approuvé attendu de toute personne qui occupe cette position sociale (par position, âge ou caractéristiques sexuelles, etc.). Chaque rôle que le sujet doit assumer doit répondre à certaines exigences et à certaines attentes des autres. Une seule et même personne joue des rôles différents. La multiplicité des positions de rôles conduit souvent à leur collision avec les conflits de rôles. L'interaction des personnes jouant des rôles différents est régie par les attentes relatives aux rôles. Qu'une personne le veuille ou non, mais les gens autour d'elle s'attendent à un comportement qui correspond à un certain modèle. La "performance" du rôle est soumise à un contrôle social et fait nécessairement l'objet d'une évaluation publique, et tout écart significatif par rapport à l'échantillon est condamné.
Ainsi, la condition initiale d'une communication réussie est la correspondance entre le comportement des personnes en interaction et les attentes des uns et des autres. Il est impossible d'imaginer une communication toujours et en toutes circonstances fluide et sans contradictions internes. Dans certaines situations, un antagonisme des positions se révèle, reflétant la présence de valeurs, de tâches et d'objectifs mutuellement exclusifs, ce qui se révèle parfois être une hostilité mutuelle et un conflit interpersonnel. La signification sociale d'un conflit est différente et dépend des valeurs qui sous-tendent les relations interpersonnelles.
Deux types de déterminants peuvent être à l'origine de conflits dans les activités conjointes : les désaccords de fond et les désaccords commerciaux et les différences d'intérêts personnels et pragmatiques. Et les conflits du second type se caractérisent par une forte tension émotionnelle. Les conflits sont également causés par de vagues barrières sensorielles à la communication, qui empêchent l'établissement d'une interaction entre les personnes qui communiquent. La barrière sémantique dans la communication est la divergence des significations des besoins exprimés, des demandes et des ordres pour les partenaires en communication, ce qui crée un obstacle pour leur compréhension mutuelle et leur interaction. Les barrières de sens deviennent particulièrement importantes dans la communication dite pédagogique, qui s'explique par les différences d'âge, l'expérience de vie des uns et le manque d'expérience des autres, la divergence d'intérêts et, surtout, les erreurs fréquentes dans le choix des influences éducatives des aînés.