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Psicología.

Le cerveau contrôle la douleur.

Que l'on perce la tête, perfore les pieds ou se déchire le dos, la douleur naît toujours dans le cerveau. La douleur va au-delà d'une simple expérience somatique. Au fur et à mesure qu'il éveille des sensations, il succombe à la force contrôlante de l'esprit.

https://unsplash.com/photos/uXfdNeUvbVI
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Prenons l'exemple d'un enfant étonné par l'éclat de la nouvelle plaque vitrocéramique. Curieux, il rapproche sa petite main de la plaque incandescente, hélas ! s'exclame-t-il en l'enlevant. La douleur l'a averti. Les larmes disparaissent rapidement, mais les traces permanentes de cet événement douloureux sont gravées dans sa mémoire. Il est très probable que l'enfant ne remettra pas sa main sur une plaque incandescente. Malgré cela, ce ne sera pas la dernière expérience de ce genre, car la douleur, comme la respiration, fait partie de la vie.

Cette alarme corporelle est essentielle. Comme nous ne percevons pas les lésions corporelles au bon moment, nous devons apprendre, avec beaucoup d'efforts, à en connaître les dangers. Je vais vous donner un exemple qui m'a consterné à l'époque. Au moment de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'on a administré aux combattants un dérivé de la méthamphétamine appelé Pervitin, pour qu'ils puissent endurer les terribles conditions dans lesquelles ils se trouvaient et ne ressentent aucune douleur. Une fois, en 1942, sur le front est, à 30 degrés sous zéro et persécuté par l'Armée rouge, un demi-millier d'Allemands épuisés consommèrent la drogue, continuèrent à marcher et à marcher, sans se rendre compte que beaucoup avaient déjà perdu quelques orteils.

Bref, les sensations désagréables que notre organisme nous transmet nous mettent en garde contre des dommages qui pourraient représenter une menace importante pour notre vie.

Synthèse historique de la souffrance dans notre culture:

  • L'histoire de l'humanité regorge d'événements liés à la souffrance et de tentatives incalculables pour soulager la douleur, depuis les prières de nature religieuse, les potions ancestrales et les préparations homéopathiques, jusqu'aux drogues de synthèse les plus courantes.
  • Faisant une synthèse très serrée de l'histoire de l'humanité, il convient de mentionner la croyance que le peuple grec, en ce qui concerne la douleur, était un aspect inséparable et nécessaire de notre existence. Il semblerait que la souffrance soit indispensable pour une vie agréable.
  • Pour Platon, la douleur était comme une punition pour ceux qui se distançaient de la vérité absolue. Pour Aristote, la douleur est à l'origine du déséquilibre entre le corps et l'âme ; et résister est un acte de courage et de dignité.
  • Dans le christianisme, l'élaboration rationnelle et pseudoscientifique de remèdes pour soulager la douleur commence, sous une notion différente de la douleur, comme conséquence des altérations produites par l'homme dans l'ordre divin. Vu sous cet angle, ce serait un chemin de croissance personnelle et de salut de l'âme, inséparablement lié à l'idée de culpabilité.
  • Au Moyen Âge, on en arrive à l'amplification de l'utilisation instrumentale de la douleur. La souffrance est inévitable et parfois tentée volontairement à diverses fins, à tel point que la torture et même l'automutilation deviennent une habitude courante de remise de culpabilité, de punition ou d'expiation, comme dans le cas des autos de la foi.
  • De la renaissance naît la méthode expérimentale encore prestigieuse qui, de nos jours déjà, a fourni une connaissance scientifique de la douleur psychophysiologique.

Une expérience complexe.

L'un des modèles théoriques les plus répandus de la douleur dans la littérature psychologique est la théorie multidimensionnelle de la douleur de Melzack et Casey (1968), qui repose sur le fait que la douleur est composée de trois dimensions intrinsèquement liées qui la façonnent et la déterminent. Ce sont : la dimension sensorielle/discriminatoire, la dimension motivationnelle/affective et la dimension cognitive/évaluative. C'est-à-dire que l'on passe d'une conception comme un phénomène exclusif aux sens, à une conception multifactorielle. Tous ces éléments doivent être pris en compte dans la conceptualisation, l'évaluation et l'intervention.

  • La première dimension (sensorielle/discriminatoire) est chargée de détecter les caractéristiques temporelles et spatiales de la douleur, ainsi que l'intensité et certains aspects de sa qualité.
  • Le second (motivationnel/affectif), est l'aspect subjectif de la douleur, les aspects qui ont à voir avec le mécontentement, la souffrance ou les changements émotionnels qui se produisent. Les réactions émotionnelles les plus directement liées à la douleur sont l'anxiété et la dépression.
  • Étant donné la composante aversive de la douleur, il existe des comportements d'évitement ou d'évitement qui ont une pertinence particulière pour le maintien des comportements douloureux et l'expérience douloureuse elle-même. Enfin, le troisième (cognitif/évaluatif) est directement lié au précédent et fait référence aux croyances, aux valeurs culturelles et aux variables cognitives, telles que l'auto-efficacité, la perception du contrôle et les conséquences de la douleur, etc.